Candidature d'Annecy aux JO d'hiver de 2018

 

Lors de la cérémonie de désignation le 6 juillet 2011 à Durban de la ville qui accueillera les Jeux Olympiques d'hiver 2018, personne ne pensait que la candidature d'Annecy pourrait l'emporter. Mais le résultat, seulement 7 voix sur 95 contre 25 pour Munich et 63 pour PyeongChang, est tombé comme un coup de massue.

Historique

18 mars 2009 : Annecy est élue par le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) ville candidate aux Olympiades de 2018, s'imposant aux candidatures de Nice, Grenoble et Pelvoux

12 décembre 2010 : Edgar Grospiron, Président de l'organisation et ancien champion olympique, démissionne. Pressentant très tôt la débâcle à venir, il ne veut pas en faire partie.

10 janvier 2011 : Charles Beigbeder, homme d'affaires sans grandes connaissances du monde du sport, remplace Edgar Grospiron.

6 juillet 2011 : Nicolas Sarkozy n'est pas présent lors du vote, contrairement à ses homologues allemands et coréens. Une candidature française est repousée pour la quatrième fois de suite, après Paris par deux fois et Lille une fois.

Les erreurs commises

Le budget prévisionnel pour la candidature, de 18 millions d'euros, a été très largement dépassé, pour atteindre 30 millions, dont 2,5 millions pour l'accueil des membres du Comité International Olympique en Haute-Savoie en février 2011. Ceux-ci ne manquèrent pas de noter un engouement pour le moins limité des Annecyiens. Certains ont même créé un comité anti-olympique, qui appellait à ne pas renouveler les erreurs d'Albertville, qui a mis vingt ans à rembourser ses dettes après l'organisation des JO de 1992, ou celles de Turin, dont nombres de pistes et hôtels créés pour les JO 2006 sont ensuite tombés en abandon.

En fait, la candidature n'aurait jamais dû avoir lieu : problèmes de droit du travail, d'environnement, faible adéquation des sponsors olympiques avec l'image de la ville, absence de grand stade, trop faibles infrastructures hotelières, pas de débat public, etc. En 2017, les habitants de la ville d'Innsbruck ont eux-même exprimé lors d'un referendum leur refus d'enclencher la candidature de leur ville aux Jeux en 2026.